AO BRICOLO

L’AO, c’est un truc, un machin, un bidule que j’ai bricolé avec deux fils de fer et trois clous (dont un rouillé) dans une cabane au fond de mon jardin.

Oui, l’AO est un bricolage. Alors ? Donc ? Après ?

Est-il légitime, sensé, rationnel, d’estimer que la pensée ne peut surgir que dans les hauts lieux universitaires ? Ces hauts lieux n’ont en rien ni le monopole ni, surtout, le Privilège de la recherche, de la réflexion — de la pensée. Pour penser, il n’est pas nécessaire d’être stipendié par les autorités les plus autorisées, et d’en être un jour distingué et récompensé par la toge noire et le bonnet carré de l’honoris causa.

Bref, la pensée n’est pas l’apanage du Système — bien au contraire ! Pour penser, il faut en avoir le goût, l’envie, l’exigence, l’assiduité — la Volonté. C’est bien pourquoi la conscience peut surgir partout, à tout instant, en tout point de l’humain.

L’AO, c’est un bitonio (ou bitogneau, ou bitoniaux, etc. et ad libitum) bricolé pour travailler au progrès de la conscience, c’est tout. C’est tout ; c’est-à-dire que ça réunit tout ce qu’on peut espérer ; c’est tout en ce sens que c’est entier, que c’est complet, que c’est exhaustif. Maintenant, quant aux vertus opératoires de l’instrument, c’est à chacun de s’en faire une idée en le maniant autant que possible, en le mettant à toutes les épreuves, à savoir, voire, à toutes les sauces. Outre que c’est assez rigolo, c’est extrêmement instructif. Et quand ça se révèle insuffisant, ou trompeur, ou dépassé, on le remise sur un rayon et on s’en bricole un autre.

A tes outils !


Mais fais mieux que moi : n’arrête jamais de chercher !

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